Ça fait du bien d’être humain

Après le grand élan d’accueil des jurassiens envers les réfugiés ukrainiens, Emmaüs Jura veut rappeler qu’ils ne sont pas les seuls à fuir la guerre et la misère. Pour marquer la journée internationale pour l’élimination de la pauvreté du 17 octobre, nous lançons une campagne de sensibilisation visant à déconstruire les peurs concernant l’accueil des exilés et des plus démuni.e.s.

Dans notre magasin de Boncourt, du 17 au 29 octobre, des affiches et de petits films présentent la manière dont l’accueil est pratiqué au sein du mouvement Emmaüs. Nous invitons clients et visiteurs s à réfléchir comment accueillir dignement les plus vulnérables quelle que soit leur souffrance et à sortir de la peur de l’autre. Cette peur qui est souvent alimentée par le prix de l’accueil et le coût du partage évoqués dans les discours politiques visant à réduire les aides et à fermer nos portes. Cette approche tente de priver de leurs droits humains élémentaires celles et ceux qui en ont le plus besoin à cause de l’exil ou de l’exclusion. Cette tentative de déshumaniser  « ces autres » à travers des chiffres ou des montants touche aussi les citoyens et citoyennes pour qu’ils et elles finissent par accepter l’inacceptable. Particulièrement lorsqu’il s’agit d’élire, de décider ou de voter.

Ce qu’une communauté Emmaüs peut offrir

L’accueil digne est le principe fondateur de notre mouvement depuis ses débuts. C’est en le pratiquant chaque jour que nous contribuons à réparer les désordres du monde. Nous pensons que l’exemple d’Emmaüs peut donner l’envie à chacun.e de retrouver son humanité et de l’exprimer à travers la solidarité, le partage et le respect. En cette période électorale et d’établissement de budgets publics, nous voulons mettre la communauté et les décideurs en face de leurs responsabilités. Ce sont nos choix qui modèlent notre société. Ce sont nos actions qui nous donnent les moyens de bâtir le monde permettant à ceux qui se trouvent dans la détresse de retrouver la dignité. Il y a exactement une année, que le mouvement international publiait son premier « Rapport mondial nos combats contre la pauvreté » qui présente trois exigences :

  • Impliquer les personnes vulnérables pour qu’elles aient une place à part entière dans la société
  • Placer l’intérêt général au cœur des politiques publiques
  • Construire une économie qui soit réellement au service de l’être humain et de son environnement

À travers nos revendications et nos actions concrètes, nous voulons démontrer que des alternatives existent. En cette journée international de lutte contre la pauvreté, nous invitons toutes celles et ceux qui seraient en panne d’idée à découvrir nos propositions permettant de construire ensemble un monde vivable pour encore plusieurs générations. En nous rendant visite, vous apprendrez à travers de petits films comment nous travaillons pour plus d’égalité, lus d’équité et plus de solidarité. En nous rencontrant, vous découvrirez peut-être aussi comme « ça fait du bien d’être humain ».

Article du Quotidien Jurassien à télécharger ici.

Audio de RFJ à écouter ici.

Pauvreté dans le monde

Le 17 octobre 2021 le 1er Rapport Mondial des luttes Emmaüs contre la pauvreté a été publié. Les chiffres sont alarmants : près de 50% de la population mondiale vit avec moins de 5 francs suisses par jour et 1 % de la population mondiale détient le 44% de l’ensemble des richesses privées du monde

La première exigence pour sortir de la pauvreté est d’impliquer les personnes vulnérables pour qu’elles aient une place entière dans la société.

La pandémie de Covid-19 risque d’entraîner 150 millions de personnes supplémentaires dans l’extrême pauvreté. N’oublions pas que la pauvreté est le résultat de choix politiques.

Que pouvons-nous faire concrètement ici et maintenant pour impliquer les personnes les plus vulnérables quelle que soit leur souffrance ? Les accueillir dignement.

Cet accueil peut prendre la forme d’un sourire, un bonjour, une attitude et une écoute empathique envers les personnes que nous croisons chaque jour dans la rue, dans les transports publics et lors des jours de vente d’Emmaüs Jura.

Cette liste est loin d’être exhaustive. Si vous avez d’autres exemples, n’hésitez pas à les partager avec nous. Vous pouvez signer l’appel d’Emmaüs International pour que des mesures concrètes soient appliquées !

Nos luttes sont locales, mondiales, vitales !

Solutions locales, mondiales et vitales !

A l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté du
17 octobre, Emmaüs International publie son 1er rapport mondial pour des solutions locales, mondiales et vitales !

Ce rapport présente des actions concrètes et pragmatiques pour enrayer un système profondément inégalitaire qui s’accentue, détruit la planète, fait reculer la démocratie et violente le monde. Emmaüs Jura, avec les 424 autres organisations du mouvement, s’engage pour inciter chacun et chacune à agir collectivement en partant de 3 exigences pour sortir durablement de la pauvreté :

  • Impliquer les personnes vulnérables pour qu’elles aient une place à part entière dans la société – car on ne bâtit pas une société durable sur la peur, le repli, le rejet ou la domination.
  • Placer l’intérêt général au cœur des politiques publiques – sans justice sociale, la liberté et la paix ne sont qu’une illusion éphémère.
  • Construire une économie qui soit réellement au service de l’être humain et de son environnement – d’autres modèles existent et la pandémie actuelle est une preuve évidente de cette nécessité.

« Mes amis au secours »

« Mes amis au secours », tels furent les premiers mots de l’appel de l’abbé Pierre fondateur des communautés Emmaüs, à la population française en février 1954. Cet appel déclencha une insurrection de la bonté et de l’intelligence sans précédent, confrontant par là même les décideurs politiques à leur inaction face au contexte de grande pauvreté et de mal-logement.

Emmaüs Jura est convaincue qu’assurer notre avenir dépend de notre capacité à le construire ensemble et solidairement, avec les plus exclu.e.s : nous devons prendre conscience de nos interdépendances et en prendre soin.

Partout, il est de notre devoir d’interpeller les détenteurs du pouvoir et les puissants pour l’environnement, la dignité humaine, la justice sociale et l’avenir de la démocratie ! Nous avons besoin de porter la voix, notre voix, vos voix !

Votre voix compte ! Faites-la entendre en rejoignant cet appel pour que le devoir de partage devienne la boussole de ceux qui détiennent le pouvoir et les puissants.