Toujours présent

Le samedi 22 janvier, le Mouvement Emmaüs rendra hommage à son fondateur, l’abbé Pierre, à l’occasion du 15ème anniversaire de sa disparition. Si la voix de l’abbé Pierre s’est tue, celle de notre mouvement international interpelle notre société, aujourd’hui plus que jamais, dans 41 pays.

En Suisse, les membres de la Fédération Emmaüs, dont Emmaüs Jura, continuent à faire vivre son message de révolte contre les injustices.

Etre digne de l’héritage du fondateur de notre mouvement signifie s’impliquer tous les jours pour tenter de « servir avant soi qui est moins heureux que soi ». Agir pour que chacun.e , chaque société, chaque nation puisse s’affirmer et s’accomplir dans l’échange et le partage ainsi que dans une égale dignité est notre but (art. 3 du Manifeste universel du Mouvement Emmaüs).

Emmaüs en tant que mouvement est le « préliminaire et le complément de toute lutte pour la justice  » et s’engage à porter la voix des plus démuni.e.s Cet engagement comporte implicitement qu’Emmaüs se trouve et demeure en conflit avec tous ceux qui consciemment ou inconsciemment sont causes de la misère.

Accueillir dignement les plus vulnérables quelle que soit leur souffrance fait partie des exigences et revendications portées aujourd’hui par les groupes Emmaüs dans le monde.

Accueillir et non pas rejeter

L’agence de contrôle des frontières européennes Frontex ne se soucient pas de la vie et des droits des personnes en fuite. Le Parlement Suisse a décidé de renforcer cette agence européenne de protection des frontières avec 61 millions de francs suisses par an.

Avec cet argent, Frontex va renforcer la fermeture des frontières extérieures de l’Europe et accélérer les vols spéciaux pour les déportations forcées à une échelle européenne. Ces 61 millions de francs pourraient financer un bateau de sauvetage sur la Méditerranée durant 14 ans. Nous disons OUI à la liberté de mouvement pour tous et NON à Frontex. C’est pourquoi avec la fédération Emmaüs suisse, nous soutenons le référendum déposé le 20 janvier et nous exigeons de nos dirigeant.e.s de garantir une migration sûre au lieu de l’empêcher par la violence.

C’est ainsi que nous poursuivons, sans relâche, le travail d’interpellation de l’abbé Pierre et que nous lui rendons hommage.