Droits humains : pas encore pour toutes et tous !

Ces droits devraient être ceux de toutes et tous. Enfants, femmes, pauvres, différent.e.s ou démuni.e.s, migrant.e.s, persécuté.es ou réfugié.e.s. C’est encore loin d’être le cas. Pas seulement à l’autre bout du monde ou dans les pays aux régimes antidémocratiques. En Suisse aussi, des personnes ne sont pas libres et égales en dignité et en droits.

Combien de femmes n’ont pas droit à la sûreté de leur personne ? Est-ce que tout le monde reçoit une rémunération équitable et satisfaisante, lui assurant ainsi qu’à sa famille une existence conforme à la dignité humaine et complétée, s’il y a lieu, par tous autres moyens de protection sociale ?

Cette journée des droits humains (ou des droits de l’homme comme la définie encore l’ONU), existe pour nous rappeler que le chemin est encore long jusqu’au règne d’un ordre international et social tel que les droits et libertés énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme puissent prendre plein effet.

Les femmes ont façonné la Déclaration universelle des droits de l’homme

Le rôle prépondérant qu’a joué Eleanor Roosevelt en tant que Présidente du Comité de rédaction de la Déclaration universelle des droits de l’homme a été amplement démontré. Mais d’autres femmes ont également contribué de manière substantielle à façonner ce texte. Certaines d’entre elles, ainsi que de leurs contributions à la prise en compte des droits des femmes dans la Déclaration universelle, sont mises en avant dans la vidéo ci-dessous.  (Source : Les femmes et la Déclaration universelle des droits de l’homme, Rebecca Adami, Routledge, 2018).

Un Suisse élu président du Conseil des droits de l’homme

Le Haut-Commissaire aux droits de l’homme, en tant que responsable des Nations Unies pour les droits, joue un rôle majeur dans la coordination des efforts pour la célébration annuelle de la Journée des droits de l’homme.

En 2025, c’est un Suisse qui présidera pour la première fois le Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève. L’ambassadeur Jürg Lauber a été élu hier par acclamation par les Etats membres de l’organe et occupera son mandat pendant un an.

Les droits humains sont une force puissante au service du bien

Défendre les droits humains, ce n’est pas seulement s’attaquer aux injustices d’aujourd’hui, c’est aussi susciter d’importants changements sociaux en transformant les sociétés inégalitaires et en donnant aux groupes marginalisés les moyens d’agir. Source

Dans la plupart des pays et des cultures, en dépit des efforts déployés depuis des années, les jeunes filles et les femmes subissent encore le poids des mécanismes du système patriarcal.

Cette domination de genre touche d’abord leur corps : les femmes sont en effet les premières victimes de l’inceste, de violences intrafamiliales, de harcèlement sexuel, de mariages précoces ou forcés, du trafic humain (notamment pour la prostitution), etc.

Ce sont également les premières à assumer la charge du travail domestique.

Leurs droits sont souvent limités ou bafoués en termes d’éducation, de santé ou de contraception, de déplacement, d’emploi ou de rémunération, de propriété (en cas de divorce ou d’héritage), etc.

Si les politiques publiques ont vocation à défendre l’intérêt général, alors elles doivent commencer par lutter efficacement contre les violences et les inégalités qui affectent les femmes, ce qui passe nécessairement par la participation de ces dernières aux décisions qui les concernent.

En Suisse et en particulier dans le Jura, nous pouvons et devons toutes et tous nous engager activement pour mettre fin à toute forme de violence basée sur le genre. Ensemble c’est possible !

Découvrir les 16 jours d’activisme dans le Jura

En participant à cette journée, nous voulons inciter chacun et chacune à reconnaître l’importance et la pertinence des droits humains, à changer les perceptions en luttant contre les stéréotypes négatifs et les idées fausses, et à se mobiliser pour revigorer un mouvement mondial en faveur des droits humains.

Vente spéciale et Fenêtre de l’Avent

Dans le cadre de la campagne des 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre et à l’occasion de la journée internationale des Droits Humains, Emmaüs Jura organise une vente spéciale « orange » et invite la population à découvrir sa fenêtre de l’Avent le mardi 10 décembre 2024

Ventes de Noël 2024

C’est dans deux jours que vous pourrez trouver chez Emmaüs le cadeau écosolidaire qui marquera un temps de partage et de fraternité.

Notre but est de vous permettre de trouver chez nous tous les articles qui vous permettront de marquer ces temps de partage et de fraternité. Votre achat nous procurera aussi les ressources qui rendent possible nos actions de solidarités et de partages avec les plus démuni.e.s.

Vendredi 6 décembre de 14h00 à 18h00 et samedi 7 décembre de 09h00 à 12h00

Le cadeau de Noël est une pratique dont les racines remontent à la Rome antique. Lors des fêtes du Nouvel an qui se déroulaient aux calendes de janvier, les romains pratiquaient des cérémonies en lien avec le culte de la déesse de la santé Strenia, qui est à l’origine du terme « étrenne ». Proposition : jouez avec vos proches à la pyramide du cadeau vertueux !

16 jours contre la violence basée sur le genre

Riposter et se reconstruire après les violences : une mobilisation collective

La campagne annuelle des « 16 jours contre la violence basée sur le genre » débute le 25 novembre jusqu’au 10 décembre et appelle à une mobilisation nationale pour mettre fin à toutes les formes de violence de genre. Cette année, le thème central, « Riposter et se reconstruire après les violences », met l’accent sur l’importance du soutien individuel des victimes ainsi que sur la prise de responsabilité collective.

Pour le mouvement Emmaüs, cette année qui s’achève devait être celle de la commémoration du grand élan de solidarité populaire et la réaction politique résultant de «l’appel du 1er février» lancé 70 ans plus tôt par l’Abbé Pierre. Cette année 2024 restera celle qui a vu nos structures bouleversées par les révélations concernant les agissements inadmissibles d’une figure qui occupe une place majeure dans l’histoire de notre mouvement. Affecté, mais toujours debout, le mouvement Emmaüs poursuit son combat contre toutes les formes de violence aux côtés de celles et ceux qui en sont victimes ou qui s’engagent par des actions, des revendications ou en interpellant le pouvoir.


Dans notre canton, Emmaüs Jura, provocateur de changements, prend ses responsabilités et passe des paroles aux actes en se joignant à la campagne nationale des «16 jours». Notre association offre son soutien aux organisations ou aux personnes souhaitant rejoindre une mobilisation collective.

Un enjeu de société : des chiffres alarmants

La violence de genre prend des formes variées, telles que la violence psychologique, le harcèlement et les féminicides. En moyenne, toutes les trois semaines, une femme est tuée par son partenaire ou une connaissance en Suisse. En 2023, les centres d’aide aux victimes ont reçu 49 055 consultations, un chiffre en constante augmentation. Cependant, cette statistique ne reflète qu’une partie de l’ampleur de la violence, car beaucoup de victimes ne se signalent pas, par peur de la stigmatisation ou manque de soutien accessible.

Nos événements pour dire NON à la violence

La campagne des « 16 jours contre la violence basée sur le genre » rassemble plus de 250 organisations à travers le pays. Emmaüs Jura est fière de s’associer à cette campagne nationale pour promouvoir une Suisse sans violence de genre. Nous vous invitons à participer à nos événements et actions :

  • En visitant la plateforme d’information et de collaboration www.16jours.net
  • En participant à la collecte de tout objet ou article de couleur orange pour leur mise en vente dans les locaux d’Emmaüs Jura (plus d’information sur www.emmaus-jura.ch)
  • En visitant le magasin pour la vente spéciale du mardi 10 décembre de 14h00 à 18h00 à Boncourt.
  • En vous joignant à l’ouverture de la fenêtre N°10 (10 décembre) dans le cadre des Fenêtres de l’Avent de la commune de Boncourt
  • En participant à l’atelier-partage du 11 décembre à Porrentruy de 19h00 à 21h00. Plus d’information sur www.emmaus-jura.ch

Un atelier-partage à Porrentruy

L’événement clé de notre programme se tiendra le mercredi 11 décembre à Porrentruy (chapelle des princes-évèques du séminaire-Lycée cantonal) sous la forme d’un atelier-partage. Les discussions se dérouleront en présence de Mme Vidal Pons, responsable des « 16 jours contre la violence basée sur le genre » en Suisse romande et italienne. Mme Vidal Pons est également membre de Frieda – l’ONG féministe pour la paix. Cet événement vise à exprimer la solidarité avec les victimes et à sensibiliser le public afin de prévenir et combattre la violence de genre.

Merci pour votre soutien à la campagne des 16 jours contre la violence basée sur le genre ! Ensemble, faisons entendre nos voix pour une Suisse et un Jura sans violence.

La St-Martin, c’est le partage… et presque déjà Noël

En Ajoie, les festivités de la St-Martin ont commencé. Si cette année, c’est le dimanche 10 novembre que l’on fête officiellement St-Martin, retrouvailles et ripailles peuvent déjà se vivre à l’occasion de marches gourmandes. Il ne faudrait pas oublier que c’est le partage qui caractérise le saint qui est fêté ces jours. Le vendredi 8 et le samedi 9 aura lieu la vente spéciale « Articles et décorations de Noël » chez Emmaüs où chaque client pourra avoir un avant-goût du repas de St-Martin.

Avant d’être évêque de Tours, St-Martin réalisa de nombreux hauts faits, parmi lesquels le partage de son manteau pour recouvrir un indigent, geste que l’on retrouvait sur le billet de cent francs suisses dans les années 1957 à 1980. Le partage est une des valeurs cardinales de l’action d’Emmaüs. Par l’achat des articles que nous remettons dans le circuit économique, non seulement vous participez à une économie circulaire citoyenne, mais aussi au partage de ressources avec les plus démuni.e.s. chez nous ou ailleurs dans le monde.

Marche gourmande : 4 billets offert au « prix libre »

Le samedi 2 novembre, Emmaüs Jura offre 4 billets à prix libre pour la marche gourmande de St-Martin du dimanche 3 novembre à Grandfontaine (départ 9h30). Les personnes intéressées s’adresseront à la caisse.

Partager un moment convivial, déguster une saucisse d’Ajoie

Une paire de saucisses d'Ajoie

Le vendredi 8 et le samedi 9 novembre, chaque client.e pourra déguster d’authentiques saucisses d’Ajoie de la boucherie Gatherat de Boncourt.

Le 17 octobre : Journée mondiale du refus de la misère

À l’occasion de cette journée, Emmaüs vous invite à prendre un moment pour réfléchir à la misère et à ce que nous pouvons faire, ensemble ou individuellement, pour la réduire.

Emmaüs Tohouè-Bénin : projet de culture maraîchère en bacs soutenu par Emmaüs Jura
Emmaüs Tohouè-Bénin : projet de culture maraîchère en bacs soutenu par Emmaüs Jura

La misère : une réalité aux multiples formes

La misère ne se limite pas à un simple manque d’argent. Elle prend des formes variées : sociale, morale, sanitaire, environnementale et intellectuelle. Qu’il s’agisse de précarité financière, d’exclusion sociale, de dégradation morale ou d’un accès limité aux soins de santé, de la destruction de l’environnement ou de l’appauvrissement intellectuel, la misère affecte de nombreux aspects essentiels de la vie humaine.

La misère : une réalité qui nous concerne tous

Dans la riche Suisse, la misère peut sembler lointaine, confinée aux pays les plus pauvres ou aux images furtives des médias. Pourtant, elle est partout, même chez nous dans notre paisible Jura. Ici, elle prend souvent des formes plus subtiles, se manifestant par la précarité financière, l’isolement social, la souffrance morale ou les difficultés d’accès aux soins. La misère n’est pas une simple question de géographie ou de statut social ; elle touche à la dignité humaine. Alors qu’ailleurs, comme au Bénin, l’accès aux besoins essentiels est une lutte quotidienne et qu’elle se révèle partout, chez nous, elle est plutôt invisibilisée, dissimulée derrière les portes closes de nos voisins en difficulté ou des personnes marginalisées victimes de l’isolement social. Dans chaque région du monde, la misère se manifeste différemment, mais son impact sur la dignité et la qualité de vie reste universel.

Un système qui limite les opportunités et la démocratie

La misère est fréquemment synonyme de manque de capabilités : la possibilité pour chacun de choisir librement sa voie et de mener une vie digne. Ce manque découle principalement du système économique néo-libéral et patriarcal, qui privilégie la concentration des richesses, l’accaparement des biens communs et la domination par les inégalités. L’accès restreint aux droits fondamentaux et les souffrances provoquées par les conflits sont d’autres conséquences de ce système. La misère, sous toutes ses formes, résulte des déséquilibres structurels créés par le modèle dominant d’économie et les politiques qui déstabilisent les démocraties, lesquelles devraient garantir la participation de tous aux décisions touchant l’avenir du monde et de la Vie.

Un système qui aggrave la misère environnementale et intellectuelle

La misère environnementale est provoquée par la destruction et l’appropriation des biens communs tels que l’eau, la terre, la biodiversité ou le climat. Ceux qui en souffrent le plus sont les plus vulnérables et les plus pauvres, alors même que les ressources naturelles s’amenuisent ou sont détruites. La misère intellectuelle, quant à elle, est exacerbée par une éducation inadéquate et la diffusion massive de contenus médiatiques futiles destinés à limiter l’esprit critique et le refus de l’oppression. La promotion d’une surconsommation de contenus superficiels et futiles, de divertissements abrutissants et d’objets inutiles, affaiblit la capacité des citoyens à participer pleinement à la société et entrave la réflexion collective nécessaire pour construire un avenir solidaire.

Nous avons tous un rôle à jouer

Les États, les entreprises et les institutions internationales ont été créés par des individus. Chaque citoyen porte donc une part de responsabilité dans la société, que ce soit à travers son engagement politique, son mode de consommation ou son soutien aux plus démunis et à la préservation de l’environnement qui rend possible la vie. En Suisse, et particulièrement dans le Jura, beaucoup de personnes disposent des capabilités nécessaires pour adapter leurs comportements et influer sur des modes de vie promouvant les valeurs d’une société plus juste et solidaire. Nos choix quotidiens – la manière dont nous consommons, la façon dont nous interagissons avec les plus vulnérables – influencent directement l’avenir de notre monde. À nous de décider si nous voulons renforcer la solidarité ou perpétuer les inégalités et soutenir l’oppression d’un petit nombre d’individus sur la majorité de l’Humanité.

Emmaüs : un acteur pour la transformation sociale

Chez Emmaüs, nous croyons en un monde dans lequel chacun peut trouver sa place. Un monde où la solidarité et l’entraide redonnent espoir et dignité aux plus démunis. Un monde préservant l’Humanité et la vie sous toutes ses formes. Aujourd’hui, plus que jamais, l’ensemble des groupes Emmaüs fait face à un système mondial inégalitaire, créateur d’exclusions et de conflits, à une économie financiarisée, à la privatisation des biens communs et à la dégradation alarmante de notre planète. Nous proposons de nouveaux modèles de sociétés et de structures qui sont autant d’alternatives au modèle actuel, dont l’inefficacité et la destructivité sont manifestes.

Et maintenant, que pouvez-vous faire ?

Prendre conscience est la première étape. La misère n’est pas une fatalité, c’est un phénomène contre lequel nous pouvons agir, collectivement ou individuellement. Nous vous invitons à découvrir les actions d’Emmaüs et à réfléchir à ce que vous pouvez faire à votre échelle. La lutte contre la misère ne peut se faire sans une mobilisation collective. En vous engageant aux côtés d’Emmaüs Jura ou d’autres organisations partageant les mêmes valeurs, vous pouvez devenir acteur du changement. Que ce soit par des dons, du bénévolat ou simplement en sensibilisant votre entourage à la réalité de la misère : chaque geste compte !

Ensemble, nous pouvons construire un avenir plus solidaire.


2e Forum mondial des Alternatives

Dans une actualité difficile, le mouvement Emmaüs reste uni et mobilisé pour les combats qui rassemblent des milliers de femmes et d’hommes à travers le monde. Pour preuve, le 2e Forum Mondial des Alternatives qui se tient à Poitiers du 17 au 20 septembre.

Un moment clé dans l’histoire du Mouvement

Le Forum mondial des alternatives, dont l’organisation est une des décisions de l’Assemblée mondiale 2022 constitue un moment clé dans la vie du Mouvement. Cet événement est une occasion unique pour tous ses membres de construire ensemble et avec l’apport de partenaires et d’expert·e·s internationaux·ales, des actions concrètes à mener touchant trois thèmes :

La justice sociale et environnementale, pour renforcer nos actions en vue de construire un monde durable et égalitaire ;

L’éducation, pour éveiller les consciences et encourager une transformation sociale ;

Les migrations, pour porter nos revendications de liberté de circulation, d’installation et de citoyenneté universelle.

Quatre modes d’action

Ces thèmes seront déclinés en quatre modes d’action :

Emmaüs Jura est représentée à ce moment privilégié qui réuni les groupes d’Afrique,
Amérique, d’Asie et d’Europe démontrant la dimension internationale de notre Mouvement.

En savoir plus

2e Forum mondial des Alternatives 

1er Forum mondial des Alternatives 

Résultat du 1er FMA 2018